C'était en l'an je ne sais plus combien parce que j'ai une mémoire des dates horribles que je suis née. Une guerre très longue venait de commencer. J'étais encore très jeune et je ne comprenais rien à la vie. Les maisons explosaient à cause des bombardements des avions ennemis. Ma mère, mon père et mes frères sont morts un par un, l'un après l'autre, sauf un, le plus vieux. Nous étions, au final, les seules survivants de notre village lorsque les avions sont partis bombarder ailleurs. J'avais peur. Mon grand frère creusait une tombes pour notre famille et moi je volais de la nourriture sur les maisons qui n'était pas complètement détruite, en faisant attention à ne tomber sur aucun soldat ennemi. Nous vivions dans la peur mais nous essayions quand même d'être heureux. Un jour, lors d'une nuit plutôt chaude, j'entendis des coups de feux tout proche. Je me levais, mon frère avait disparut. Par réflexe, je courus en direction des coups de feux. Ce que je vis me traumatisa : Mon frère, couché par terre, entouré d'une multitude de gardes, deux trous à la tête. Un d'eux me saisit par le sac de patate grisâtre qui me servait de chemise de nuit. Il me fixa un instant et appela ses coéquipiers. Ils ne me tuèrent pas mais baragouinaient des trucs que je ne comprenais pas. Ils me mirent des genres d'entraves et m'emmenèrent dans une camionnette jusqu'à une prison pour les gens de mon camp.

C'est là que le travail et la torture m'attendait... J'étais arrivé dans ce mystérieux endroits le soir. Les autres me regardaient bizarrement, ils devaient surement se demander comment une jeune fille pouvait se retrouver dans ce pétrin. On m'installa dans une cage composée de mur, un peu plus luxueuse que les autres, à cause de mon jeune âge sans doute. On devait se coucher tôt et se réveiller encore plus tôt. Après le petit déjeuner et la douche soit j'étais de corvées soit je pouvais aller dans les cours. Il y avait plusieurs gangs et je crois que je devais être la seule à ne pas en avoir. Je n'avais aucune envie de me fourrer dans leurs sales affaires. Des fois il y avait des grosses bagarres mais je n'étais jamais dedans et tant mieux... Je fis la connaissance d'un jeune homme, plus vieux que moi, avec des cheveux teints en vert et sans gangs. Nous passions beaucoup de temps ensemble quand nos horaires le permettaient. On se faisait appelé "Le Duo aux Cheveux Flamboyants"... Oui je l'admet c'est pas très original. J'avais un peu de sentiment à son égart pour être franche.

Un jour, le jeune homme en vert me montra un plan d'évasion que seul moi pouvait prendre. J'essaie assez maigre et petite pour me faufiler à travers les conduits d'aérations et il me demanda de le laisser. Au début, je ne voulais pas le laisser seul mais après j'avais un autre projet en tête et je suivis son plan : A la nuit tombée, je remplis mon lit avec les cousins et enroula la couverture en la fripant un peu pour que les gardes croient que j'étais paisiblement endormie dans mon lit. Ensuite, j'allais dans les conduits pour me retrouver dans les égouts et sortir le plus loin possible du camp. Le plan fut une réussite.

Une fois sortie, je marchais le plus vite possible vers le village le plus proche et pas détruit. De un, pour changer mes vêtements et de deux, pour que je puisse bien manger et bien dormir. J'avais peur que l'on ne veuilles pas de moi en ville. Je commençais à chercher des troupes pour faire une armée et sauver mon ami au cheveux vert. Après plusieurs mois, je réussis finalement à trouver beaucoup de troupes et revint à la prison. Nous avions trouvé pas mal d'arme. Les troupes et moi encerclions les issus et commencèrent à attaquer et trouer les monstrueux grillages autour de l'enceinte. Les nombreux soldats à l'entrée furent surpris et décimés. Évidemment, beaucoup de nos hommes étaient mort au combat mais ils l'avaient fait pour libérer d'autres hommes donc j'étais fière d'eux et désolée pour leurs familles. Nous arrivions jusque dans les premiers dortoirs mais je choisis d'aller libérer mon ami seule. Je courus jusqu'à sa cellule et ouvrit la porte en défonçant littéralement la poignée. Je ne pensais plus qu'à le secourir, c'est d'ailleurs ce qui causa ma perte. Un soldat bien entrainé me poursuivait en priorité car j'étais la chef et vu que j'étais toute seule... Eh bien il me tira dessus à peine j'eus fini de le libérer. Au départ, il me tira dans les jambes, je me sentis en danger mais il était trop tard et je n'avais pas la moindre idée d'où il était. Je passai mon pistolet à mon ami au cheveux vert et pris une balle dans l'estomac. Je n'avais plus de chance de m'en sortir désormais... Je m'effondrais et regardais mon ami. Quant à lui, il me prit dans ses bras une dernière fois avant de m'achever. C'est ce que j'avais voulu de toute façon... Je me refroidissais peu à peu...

Après ça, je me sentis sortir de mon coeur, oui oui, comme les fantômes... Et arriver dans un lieu tout blanc avec un vieux monsieur. Il y avait trois portes. Je ne savais pas ce que ça pouvais vouloir dire. Plus je pensais à ça plus vite mon tour arriva. Le vieille homme posa sa main au niveau de mon coeur et on sortit une lueur rouge assez foncée. Il la posa sur un genre de balance bizarroïde. Celle-ci ne bougea pas, j'étais soulagée... Une porte, celle du milieux, s'ouvrit. Elle laissait place à une immense jungle paradisiaque avec un peu de tout sauf des humains. J'étais la première à attendre ce monde et j'en étais pas peu fière !